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deux mots particuliers, pour les distinguer du reste de la phrase; cette emphase sert à faire ressortir le sens de l'auteur.

Les mots qui demandent l'emphase sont ceux qui expriment un contraste ou une opposition avec d'autres, employés dans la même phrase; c'est ce qu'on appelle antithèse. Si l'antithèse n'est pas clairement marquée, l'emphase tombe sur le mot opposé au sens général; de sorte que, toutes les fois que les mots ont un sens opposé, il faut employer l'emphase en les prononçant.

L'emphase, variant suivant sa force, doit se régler d'après l'importance du mot sur lequel l'effort est placé. Il faut remarquer, en même temps, que les mots qui n'ont pas une très-grande importance, tels que les conjonctions, articles et prépositions, doivent généra– lement être prononcés plus faiblement.

La mélodie, ou modulation, n'est autre chose qu'un arrangement de sons et d'inflexions de voix, indépendant du sens de la phrase.

La modulation consiste dans l'élévation ou l'abaissement de la voix. En règle générale, nous engageons l'élève à se rendre maître promptement des inflexions de voix; c'est un des points les plus essentiels, car, sans les inflexions convenables, nos idées, même dans la conversation ordinaire, paraîtraient confuses, et la prononciation sans force.

Le son vocal se divise en son parlé et en son musical. Les premiers montent et descendent sans pause définie, ou même sans aucune pause; les seconds sont ceux qui se prolongent sur un point de l'échelle musi

cale, et passent d'une note à l'autre. Dans cette manière d'élever ou de baisser les sons, consiste l'inflexion ascendante et descendante.

Comme règle générale, nous pouvons faire observer que si le sens de la phrase demande l'inflexion ascendante sur un mot spécial, soit au milieu ou à la fin d'une phrase, la variété et l'harmonie demandent l'inflexion descendante sur un des mots précédents. Au contraire, si l'emphase, l'harmonie ou le complément du sens, demandent l'inflexion décroissante sur un mot, le mot qui précède immédiatement a l'inflexion montante.

Pour mieux faire ressortir ces deux inflexions, nous les placerons en opposition au son monotone, qui est un son soutenu, sans élévation ou abaissement; en même temps, il sert de point de départ à l'inflexion :

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La distance de chaque inflexion varie suivant le sentiment qui la produit. Dans la mélancolie, on ne donne pas une inflexion aux accents au-dessus d'un quart de quinte, tandis que la tranquillité d'esprit demande une inflexion qui occupe la distance d'une quinte:

Les règles suivantes serviront à démontrer clairement les lois de l'inflexion.

1o Les questions (1) définies n'ayant qu'un point déterminé, ont l'inflexion ascendante sur les derniers mots; exemple: Do you merit it?

2o Les questions commençant par des verbes ou auxiliaires, et contenant deux ou plus de deux principales parties, séparées par la conjonction disjonctive ou (OR), adoptent l'inflexion décroissante sur le dernier

mot :

kindly or

unkindly?

Did he speak.

Mais dans les questions commençant par des verbes qui contiennent deux parties principales, séparées par ou (OR), employé conjonctivement et non disjonctivement, c'est-à-dire, si on suppose que ce n'est ni l'une ni l'autre de ces deux parties, le dernier mot prend l'inflexion ascendante :

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(1) Les questions sont de deux sortes définies et indéfinies. - Définies, quand elles commencent par un verbe ou un auxiliaire, et qu'elles exigent seulement des réponses monosyllabiques; indéfinies, quand elles commencent par un pronom ou un adverbe, et qu'elles demandent pour réponse des phrases explicatives.

3o Les questions commençant par un pronom interrogatif, ou un adverbe, finissent par l'inflexion tombante; exemple: Which is the bòok?

4° La pause qui est jointe à une virgule, marquant une continuation du sens, est plus fréquemment accompagnée de l'inflexion ascendante :

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Il faut avoir soin, toutefois, de ne pas trop élever la voix, comme on le fait à l'interrogation.

5° Toutes les fois qu'une affirmation est directement opposée à une négation dans la même phrase, l'inflexion ascendante doit se placer sur le membre néga– tif, et l'inflexion descendante sur l'affirmatif; exemple:

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PHRASES COMPOSÉES.

Une phrase composée ou complexe est celle où chaque membre de phrase est uni, quant au sens, à celui qui le précède; elle est formée de deux membres de phrase. Ces deux parties doivent être séparées par une pause appelée longue pause; exemple : Nothing will ever be attempted, if all possible objection must first be overcome.

6o Chaque phrase composée, ayant ses parties principales liées par des mots correspondants, exprimés ou sous-entendus, demande la longue pause avec l'inflexion ascendante à la fin du membre principal de la phrase, c'est-à-dire lorsque le sens commence à se former (1). On doit cependant observer que l'inflexion décroissante doit être employée au lieu de l'ascendante, si le dernier mot, dans la première partie d'une phrase composée, demande une grande emphase.

7o Dans ces sortes de phrases, il faut employer la pause la plus longue, et l'inflexion la plus élevée à l'endroit où le sens commence à se former.

8° Chaque période ou phrase composée, doit être séparée par la longue pause, et l'inflexion montante se

(1) Le sens commence à se former dans les phrases composées, de la manière suivante : 1o Dans les phrases formées par des mots correspondants, la signification commence au mot correspondant; ex. : As the beauty of the body always accompanies the health of it, so is decency of behaviour a concomitant to virtue. 2o A la fin des mots ou clauses appartenant au nominatif. 3o Immédiatement avant le mot qui qualifie; ex. Nothing will ever be attempted, if all possible objection must first be overcome. En prononçant une phrase de cette sorte, la voix doit graduellement s'élever jusqu'à la longue pause, et s'abaisser par degrés jusqu'à l'inflexion descendante.

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