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y aura sa grande part: mais ce n'est pas cette considération seule qui m'y intéresse; l'amitié dont Votre Excellence m'a toujours honoré m'y présente des intérêts qui me sont des plus précieux. Je prie Votre Excellence de vouloir bien en être persuadé, et de me croire à jamais, avec les sentimens de la plus haute estime, Monsieur, de Votre Excellence,

Le très humble,

très obéissant serviteur, FERDINAND DUC DE BRUNSWIC ET DE LÜNEbourg.

MR. PITT TO THE KING OF PRUSSIA.

[From a rough draught in Mr. Pitt's hand-writing.]

SIRE,

Ce

de Novembre, 1760.

La lettre que votre Majesté a daignée m'écrire, en me comblant de gloire, me pénétre d'une reconnoisance également vive et respectueuse. Des paroles ne peuvent dire le prix de la condéscendance et du suffrage d'un Monarque, dont le nom ne cessera d'être célébré et vénéré qu'avec celui du Roi Macédonien, qui n'a eu, toutefois, qu'un empire à combattre, non les forces réunies de deux à la fois, tels que ceux qui sont conjurés contre votre Majesté. Qu'il me soit permis, Sire, ici, en mêlant ma voix aux éloges de l'Europe universelle sur la dernière victoire de V. M. en Saxe, d'aspirer à sur

passer, à cette occasion, par la sensibilité de ma joie, les plus zélés de votre gloire.

Enhardi encore par l'étendue de cette confiance par la quelle V. M. a daignée me distinguer, j'ose de plus, Sire, applaudir, comme un suprème effort de magnanimité, à ces réflexions que la sagesse et l'amour du genre humain ont fait naître au milieu même des victoires, tendantes à acheminer la fin des maux d'une guerre généralement ruineuse, et si particulièrement désolante et funeste à l'Allemagne; trop heureux si, dans une conjoncture aussi intéressante, il m'étoit donné de contribuer en rien à la moindre partie de l'idée si infiniment au-dessus de mes facultés. Mais en reconnoissant, comme je dois, tout mon néant, je n'ai pas laissé de sentir, Sire, qu'il a dépendu simplement d'une intention droite de faire, de la lueur qu'il a plu à V. M. de me confier, l'usage que je suis fortement convaincu être le plus conforme à vos intérêts, et en même tems de m'acquitter essentiellement de mon devoir envers le Roi, par un attachement inviolable à la cause de V. M.; qui n'est en effet que celle de la liberté commune.

Agréez, Sire, que, pour ne vous plus détourner, je me référe pour le reste aux depêches de vos ministres, et qu'en faisant sans cesse des vœux pour vos prospérités, j'ose supplier V. M. de me faire la grace de me continuer cette haute bienveillance, et cette protection qu'il lui a plu de m'accorder. Je suis, avec le plus profond respect, Sire, &c.

W. PITT.

THE KING OF PRUSSIA TO THE KING OF ENGLAND.

A Meissen, ce 26e de Novembre, 1760.

MONSIEUR MON FRÈRE,

Il faudroit que je fusse privé de tout sentiment, si je n'étois pas sensible à la manière affectueuse et cordiale dont votre Majesté daigne prendre part aux succès que mes troupes ont eues contre les Autrichiens. Je voudrois pouvoir lui marquer toute l'impression qu'un procédé aussi généreux a fait dans mon cœur; il ne s'en effacera jamais. Je ne cesserai de me rappeller que les prémices de son regne ont été marqués par des témoignages d'amitié, par une noble fermeté à soutenir les engagemens du Roi son grand-père, et par l'amour de ses peuples pour un Monarque, qui en montant le trône donne des témoignages éclatans de tant de vertus.

Que ne puisse-je contribuer autant que je le désire au bien de la cause commune! J'ai cependant fait quelque détachement, ne pouvant faire davantage, qui obligeront peut-être les François de quitter Göttingen, et donneront au Prince Ferdinand moyen de nettoyer le Landgraviat de Hesse. (')

le

(1) After their failure on the Rhine, the allied army in Westphalia made a vigorous attempt upon Gottingen, which they kept blockaded until the 12th of December; when the French, having taken a strong post of the allies in a sally, compelled them to raise it, and go into winter quarters, leaving the enemy in possession of Hesse, and the whole country eastward of the Weser to the frontiers of the Electorate; by which they com

Votre Majesté se contentera pour le présent de ces foibles marques de ma bonne volonté que je lui donne: né avec un cœur sensible et une âme reconnoissante, je voudrois que mes facultés répondissent à mes désires, pour lui prouver toute l'étendue de la haute estime et de la considération avec laquelle je suis inviolablement,

Monsieur mon Frère,

De votre Majesté le bon Frère,

FREDERIC.

THE DUKE OF NEWCASTLE TO MR. PITT.

DEAR SIR,

Newcastle House, November 28, 1760.

Ar my coming home this moment, I found a letter from my nephew Charles Townshend, giving me an account of the happy issue of the meeting this morning. I cannot avoid immediately congratulating you upon it, as it removes, I hope, any possibility of difference this session, amongst those who mean the same thing. I know how much those who wish union and quiet (') owe to you upon

municated with the Austrians and Imperialists, and prevented the succours with which the King of Prussia, after the battle of Torgau, had intended to reinforce the allied army.

(1) The subjoined extracts from Dodington's Diary, of this and the following month, will show the extent to which in

this occasion, and I see with pleasure the happy effect of your endeavours. Give me leave particularly to return you my thanks; as a difficulty is now removed, which I have long feared with the greatest concern. I am, with the greatest respect,

dear Sir,

Your most affectionate humble Servant,

HOLLES NEWCASTLE.

trigues to disturb and overturn the "union and quiet" here spoken of, had already proceeded:

"November 22.

Lord Bute sent to desire to see me, at my own house, in Pall Mall. He staid two hours with me; we had serious and confidential talk: he gave me repeated assurances of his most generous friendship, and fresh instances of the King's benignity, by his Majesty's order.

"November 29. Lord Bute came to me by appointment, and staid a great while. I pressed him much to take the Secretary's office, and provide otherwise for Lord Holdernesse : he hesitated for some time, and then said, if that was the only difficulty, it could be easily removed; for Lord Holdernesse was ready, at his desire, to quarrel with his fellow ministers (on account of the slights and ill usage which he daily experienced) and go to the King, aud throw up in seeming anger, and then he (Bute) might come in, without seeming to displace any body. I own the expedient did not please me.”

"Dec. 20. Lord Bute called on me, and we had much talk about setting up a paper, and about the Houses, in case of resignations.

"Dec. 21.- Mr. Glover was with me, and was full of admiration of Lord Bute: he applauded his conduct, and the King's; saying, that they would beat every thing; but a little time must be allowed for the madness of popularity to cool.

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"Dec. 23. -Lord Bute was with me, and we weighed and considered all things, and, though after long discussions we parted without any decision, I think he inclines much to my scheme."

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