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Oh Dio buono! Che lunga e nojofa filastrocca mi ha ella mai indotto a scrivere! Poflo ben dirle colla colomba del fuo Anacreonte:

D'una pica al fin tu m' hai
Fatta più loquace allai.

In premio della mia cieca ubbedienza efigo dalla fua amicizia, che la prefente lettera non paffi dalle fue in altre mani. Sarei inconfolabile, fe alcuno la rendeffe publica per foverchio defiderio d' onorarmi. Ella fa i miei difetti; li coinpatifca; mi riami a lor dispetto; e conftantemente mi creda

1མ།

Vienna, 25. Aprile, 1770.

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Aus den Briefen diefes berühmten tragischen Dichters, wels che sein Sohn den so unterrichtenden Denkwürdigkeiten seines Lebens beigefügt hat, und die theils an jenen seinen Sohn, theils an Boileau, und einige andre, gerichtet sind, lernt man den Charakter dieses würdigen Mannes, von der vortheilhaftesten Seite kennen; und zugleich gehören sie zu den besten Muftcru der Schreibart. Man ficht aus den beiden folgenden Broben, wie sehr ihm die Bildung des Geschmacks feiner Söhne am Hers jen lag.

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Vous me faites plaifir de me rendre compte des lectu. res que vous faites, mais je vous exhorte à ne pas donner toute votre attention aux Poëtes François. Songer qu'ils ne doivent fervir qu'à votre récréation, et non pas à votre véritable étude. Ainfi je souhaiterois que vous priffiez quelquefois plaifir à m'entretenir d' Homere, de Quintilien, et des autres auteurs de € 5

cette

cette nature. Quant à votre Epigramme *), je voudrois que vous ne l'euffiez point faite. Outre qu'elle eft affez médiocre, je ne faurois trop vous recommander de ne vous point lailler aller à la tentation de faire des vers François, qui ne feryiroient qu'à vous diffiper l'esprit: furtout il n'en faut faire contre, perfonne.

M. Defpréaux a un talent qui lui eft particulier, et quij ne doit point vous fervir d' exemple, ni à vous, ni à qui que ce foit. Il n'a pas feulement reçû du Ciel un genie merveilleux pour la fatire; mais il a encore outre cela un jugement excellent, qui lui fait difcerner ce qu'il faut louer, et ce qu'il faut reprendre. S'il a la bonté de vouloir s'amufer avec vous, c'est une des grandes félicités, qui vous puiffent arriver; et je vous conseille d'en bien profiter, en l'écoutant beaucoup, et en décidant peu. Je vous dirai auffi que vous me feriez plaifir de vous attacher à votre ecriture. Je veux croire que vous avez écrit votre Lettre fort vite, le caractere en paroît beaucoup négligé. Que tout ce que je vous dis, ne vous chagrine point; car du refte je fuis trés content de vous, et je ne vous donne ces petits avis, que pour vous exciter à faire de votre mieux en toutes choses. Votre mére vous

fera part des nouvelles que je lui mande. Adieu, mon cher fils, je ne fais fi je ferai en état d'écrire, ni à vous, ni à personné de plus de quatre jours; mais continuez à me donner de vos nouvelles. Parlez-moi aussi un peu de vos foeurs, que vous me ferez plaifir d'enibrafler pour moi.

35) Mon, frere, qui etoit alors en Rhétorique, crut le regaler en lui envoyant une Epigramme qu'il avoit faite fur la difpute entre Boileau et Perrault. Rem. de Louis Racine.

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II.

A SON FIL S.

A Fontainebleau le 20 Oct.

Vous ne rendez un très bon compte de votre étude, et de votre converfation avec M. Defpréaux. Il feroit bien à fouhaiter pour vous, que vous puiffiez être souvent en fi bonne compagnie, et vous en pourriez retirer un grand avantage, pourvu qu'avec un homme tel que M. Despreaux, vous euffiez plus de foin d'écouter que de parler. Je fuis allez fatisfait de votre version; nais je ne puis guere juger fi elle est bien fidelle, n'ayant apporté ici que le prémier tome des Lettres à Atticus, au- lieu du fecond que je penfois avoir apporté *): je ne fais même fi je ne l'ai point perdu, car j'étois comme assuré de l'avoir ici parmi mes livres.› Pour plus grande fureté, choififfez dans quelqu'un des fix premiers livres, la premiere Lettre que vous voudrez traduire: mais fur tout choififfez - en une qui ne foit pas féche, comine celle que vous avez prise, où il n'eft presque parlé que d'affaires d'intérêt. Il y en à tant de belles fur l'état où étoit alors la Republique, et fur les chofes de conféquence qui se paffoient à Rome. Vous ne lirez guere d'ouvrage qui vous foit plus utile pour vous former l'efprit et le jugement: mais furtout je vous conseille de ne jamais traiter injurieuse, ment un homme auffi digne d'ètre respecté de tous les fiécles que Ciceron. Il ne vous convient point à votre àge, ni même à personne, de lui donner ce vilain nom de poltron: fouvenez-vous toute votre vie de

*) C'étoit fon livre favori, et le compagnon de fes voyages.

de ce paffage de Quintilien, qui étoit lui-même un grand perfonnage: Ille fe profeciffe fciat cui Cicero valde placebit." Ainfi vous auriez mieux fait de dire fimplement, qu'il n'étoit pas auffi brave ou auffi intrépide que Caton. Je vous dirai même que fi vous aviez bien lu la vie de Ciceron dans Plutarque, vous auriez vu qu'il mourut en fort brave homme, et qu' apparemment il n'auroit pas fait tant de lamentations que vous, fi M. Carmeline lui eût nettoyé les dents. Adieu, mon cher fils, faites fouvenir votre mère, qu'il faut entretenir un peu d'eau dans mon cabinet, de peur que les fouris ne ravagent mes livres. Quand vous m'écrirez, vous pourrez vous dispenser de toutes ces cérémonies, et de votre très-humble ferviteur. Je connois même assez votre écriture, fans que vous foyez obligé de mettre votre noin.

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