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corrispondono per noi. Quell' affuefazione di giudicare e di vedere, che da noi fi contrae in un modo, da esso loro fi contrae in un altro; ma torna allo steffo; che è di apprendere un folo quello oggetto, di cui negli occhi s'improntano due immagini. E volete, Madama, che non vi resti scrupolo alcuno, che la cofa ftia cosi? Sappiate che fu offervato in Inghilterra, come un buono uomo, a cui fi era flogato un occhio, ed era, potete ben credere, divenuto anzi lofco che no, vedeva ful principio tutti gli oggetti doppj. Ma in proceffo di tempo gli oggetti, che egli conofceva il più, vale a dir quelli, coi quali per via del tatto avea più abitudine, gli vide semplici; e cosi pur vide di mano in mano tutti gli altri, benchè flogatura dell' occhio duraffe tuttavia.

come

Gran virtù, ripigliò Caritea dell' abitudine! Troppe fono le prove che fi hanno dell' imperio, ch' ella ha fopra di noi. Ma nel fatto del vedere si direbbe quasi ch' ella ha forza di vincere perfino allo stesso sentimento, o almeno lo rimuta, e lo guida a talento fuo. Voi potete, Madama, io foggiunfi, avere intefo la correzione, che fece un Filofofo a quel detto comune, che l'abitudine in noi è una seconda natura. Anzi la natura, dic'egli, non è altra, che una prima abitudine, Ma comunque fia, quando ben dieci o venti, non che due foffero le immagini, che riceveffimo di un oggetto per gli occhi, un folo ne lo farebbe giudicare, e vedere quella sovrano regolatrice dell' uomo. E già noi, Madama, non pofLiamno aver dubbio, che Argo centocchiuto non vedesse una fola quella lo datagli da Giunone in custodia, così come il monocolo Polifemo la fua Galatea.

E convien dire, ella foggiunfe, che anche questo foffe provvidenza degli Dei. Altrimenti come avrebbe egli potuto guardar colei, che gli era data in guardia, se co' suoi cent' occhi veduta l'avelle in cento luoghi?

Non

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Non gli farebbe stato così facile sapere, dove veramente ella si fosse; ed affai più facile pare che farebbe riuscito ad altrui il levargliela di mano. Certo è, io ripigliai, che seguirebbono di molti inconvenienti, ogni qualvolta da noi doppj fi vedeflero gli oggetti, de' quali fi forma ne' noftri occhi una doppia immagine. Come i due oggetti fi fomiglierebbono perfettamente, non ci farebbe maggior ragione di muovere ver l'uno piuttosto che ver l'altro; e l'uomo fi rimarrebbe immobile anche a vifta di ciò, che più avesse per lui di allettamento, e a fe lo chiainaffe con più di forza. Bella cofa in vero, Madama, che dovesse starsi fermo così fu due piedi chi, per farfi dappresso a voi, vorebbe aver l'ali in tutta la perfona.

Gran mercè, ella diffe, che voi avete sciolto a maraviglia i miei dubbj. Con niuno altro che con voi io voglio da ora innanzi aprirıni in così fatte cose; e voi farete il mio confidente in Filofofia. Affè Madama, io rifpofi, che io tardirò i voftri fecreti, se voi non mi date un migliore impiego appresso di voi.

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IV.

Französische Gespräche.

Voltaire.

Nicht selten wählte dieser auch in Gewandtheit und treffens der Wahl der Einkleidung aufferordentliche Schriftsteller die Form des Dialogs zum Vortrage seiner Meinungen und Reflexionen. Der ganze 36fte Band seiner sämmtlichen Werke besteht aus Dialogues et Entretiens Philofophiques, worunter auch der hier folgende befindlich ist; und aufferdem giebt es noch viele in den übrigen Bånden zerstreut, welche das allgemeine Register im 71ften Bande nachweiset.

LUCIEN, ERASME ET RABELAIS
dans les champs Elysées.

Lucien fit, il y a quelque tems, connoiffance avec Erafme, malgré la répugnance pour tout ce qui venait des frontiers d'Allemagne. Il ne croyait pas qu'un Grec dût s'abaiffer à parler avec un Batave; mais ce Batave lui ayant paru un mort de bonne compagnie, ils eurent ensemble cet entretien.

Lucien. Vous avez donc fait dans un pays barbare le même métier, que je fefais dans le pays le plus poli de la terre, vous vous êtes moqué de tout?

Erasme. Hélas! je l'aurai bien voulu; c'eût été une grande confolation pour un pauvre théologien Beisp.Samnil. 8.Bd. 1.Abth.

tel

tel que je l'étois, mais je ne pouvais prendre les mêmes libertés que vous avez prises.

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L. Cela m'étonne: les hommes aiment assez qu' on leur montre leurs fottifes en général, pourvu qu'on ne défigne personne en particulier; chacun applique alors à son voisin ses propres ridicules, et tous les hommes rient aux dépens les uns des autres. N'en était-il donc pas de même chez vos contemporains?

E. Il y avait une énorme difference entre les gens ridicules de votre teins et ceux du mien: vous n'aviez à faire qu'à des dieux qu'on jouait fur le théatre, et à des philosophes qui avaient encore moins de crédit que les dieux; mais moi j'étais entouré de fanatiques, et j'avais besoin d'une grande circonspection pour n'ètre pas brulé par les uns, ou assassiné par les autres.

L. Comment pouviez-vous rire dans cette alternative?

E. Aufli je ne riais guére; et je passai pour être beaucoup plus plaisant que je ne l'étais on me crut fort gai et fort ingénieux, parce qu'alors tout le monde était trifte. On s'occupait profondément d'idées creufes, qui rendaient les hommes atrabilaires. Celui qui penfait qu'un corps peut être en deux endroits à la fois, était prêt d'égorger celui qui expliquait la même chose d'une manière différente. Il y avait bien pis; un homme de mon état, qui n'eut point pris de parti entre ces deux factions, eût paffé pour un monstre.

L. Voilà d'étranges hommes que les barbares avec qui vous viviez! De mon tems les Gètes et les Mallagètes étaient plus doux et plus raifonnables. Et qu'elle était donc votre profeffion dans l'horrible pays' que vous habitiez ?

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L. Moine! quelle est cette profession - là?

E. C'eft celle de n'en avoir aucune, de s'engager par un ferment inviolable à être inutile au genre-hu- ' main, à être absurde et esclave, et à vivre aux dépens d'autrui.

L. Voilà un bien vilain métier! Comment avec tant d'efprit aviez - vous pu embrasser un état qui 'deshonore la nature humaine? Paffe encore pour vivre aux dépens d'autrui: mais faire voeu de n'avoir pas le fens commun et de perdre fa liberté!

E. C'eft qu'étant fort jeune, et n'ayant ni parens ni amis, je me laiffai féduire par des gueux qui cherchaient à augmenter le nombre de leurs famblables.

L. Quoi? il y avoit beaucoup d'hommes de cette espèce?

E. Ils étaient en Europe environ fix à sept cents

mille.

L. Jufte ciel! Le monde eft donc devenu bien fot et bien barbare depuis que je l'ai quitté! Horace l'avait bien dit, que tout irait en empirant: Progeniem vitioforem.

E. Ce qui me confole, c'eft que tous les hommes dans le fiécle où j'ai vécu, étaient montés au dernier échelon de la folie; il faudra bien qu'ils en descendent, et qu'il y en ait quelques-uns parmi eux qui retrouvent enfin un peu de raison.

L. C'eft de quoi je doute fort. Dites-moi, je vous prie, quelles étaient les principales folies de votre tems?

E. Tenez, en voici une lifte que je porte toujours avec moi; lifez.

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