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encore des odes et des tragédies. Il avoit composé des lamentations, dans lesquelles il déploroit les malheurs arrivés à plusieurs personnes, et avoit décrit en vers les batailles de Marathon et de Salamine. Lucien lui attribue la découverte des lois qui gouvernent les lettres de l'alphabet, en fixant l'ordre suivant lequel elles doivent être placées, en déterminant leurs effets et leur puissance.! Pline dit qu'il y inséra quatre nouvelles lettres, savoir : les deux consonnes doubles et V, et les deux voyelles longues et w. Tzetzès hésita s'il n'en faut pas faire honneur à l'ancien Simonides, né à Amorgos. En effet, c'est de ce dernier que Lucien parle ailleurs, lorsqu'il le cite comme un des poètes grecs qui ont le mieux connu toutes les ressources de l'art de composer les vers iambiques. Cette question est importante pour déterminer l'âge des incriptions anciennes. On peut consulter à ce sujet, parmi une foule d'auteurs, Montfaucon dans sa Palæographia Graca, livre 2. chap. 1. page 117 et suivantes; et Edmond Chishull, dans son Commentaire sur l'inscription de Sigée, §. 12, 13 et 14, p. 19 et

suivantes.

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On peut consulter sur Simonides la Bibliothèque grecque de Fabricius, l'article Simonides dans le dictionnaire de Bayle, et le tome 13 des Mémoires de l'Académie des Inscriptions, page 250. Louis-Michel Boissy a publié un petit volume in-12 sur la vie de ce poète, imprimé d'abord en 1755, puis en 1788. Cette dernière édition est annoncée par l'auteur comme entièrement refondue et augmentée; ainsi c'est la seule qu'il faut consulter. Ce Boissy, fils de l'académicien, étoit petit de taille, d'un teint fort pâle, et d'un caractère difficile à ce que l'on assure. En 1794, il vendit, par besoin, sa bibliothèque au libraire Née de La Rochelle, qui en fit ensuite une vente à l'amiable. Cette vente, forcée par besoin, chagrina beaucoup Boissy, qui tomba malade quelque temps après; et, dans un accès de fièvre chaude, se jeta par la fenêtre et se tua. Je rapporte cette anecdote parce qu'elle ne se trouve pas dans l'article Boissy de la Biographie Universelle.

le

Il ne nous reste du poète Simonides que des fragmens écrits dans le dialecte dorien, moins susceptible que les autres dialectes, de cette douceur qui le caractérisoit. Leo Allatius en a donné les titres dans sa dissertation De Simeonibus; ils furent imprimés pour la première fois en grec, dans une collection des gnomiques, que Mathieu Aurogallus envoya à Jérôme Froben, qui la publia en 1532, avec les hymnes de Callimaque et ses scolies. Joachim

1 Le Jugement des Voyelles, par Lucien.

2 Histoire Naturelle, liv. 7, ch. 56.

3 Tzetzès, Chiliade 12, c. 398.

Le mauvais Grammairien, par Lucien.

Camérarius augmenta cette collection, et la fit réimprimer à Bâle, chez Oporinus, en 1551 et 1555, in-8°, en faisant usage des manuscrits. Jacques Hertélius, natif de Coire, fit aussi imprimer à Bâle, en 1561, une collection de sentences des anciens poètes, dans laquelle il fit quelques augmentations à celle de Camérarius, tirées principalement de Stobée. Simonides y est compris comme dans les précédentes. D'un autre côté, Michel Néander, rapporte aussi des fragmens de ce poète, p. 395 de son Aristologia Pindarica Græcolatina, et Sententia novem Lyricorum, ex variis tum Patrum, tum Ethnicorum libris collectæ, Bâle, 1556, in-8°. Henri Etienne réimprima cette collection des lyriques avec une version latine, en petit format, en 1560 et 1566. Plantin réimprima cette dernière collection à Anvers, en 1567. Fulvius Ursinus recueillit les ouvrages de Simonides avec des notes, Anvers, 1593, in-8°, pages 153-198 et 328-34, d'une collection de lyriques très-supérieure à celle de Henri Etienne. Paul Etienne réimprima cependant cette dernière en 1600 et 1612.

Les fragmens de Simonides se retrouvent dans le second volume du Corpus Poetarum Græcorum, Genève, 1614, in-folio, page 121 de la seconde partie. Ils ont été réimprimés beaucoup plus correctement dans les Analecta veterum Poetarum Græcorum, de Brunck, imprimés à Strasbourg, in-8°. C'est dans le premier volume, qui est sans date, mais dont la préface est datée de Strasbourg, le 18 décembre 1776, qu'on trouve à la page 120, cent douze fragmeus de Simonides de Céos et de quelques poètes du même nom. On n'y trouve pas à beaucoup près toutes les pièces qui sont insérées dans le Corpus Poetarum; mais on y en lit un grand nombre qui manquent dans cette volumineuse collection. Après la publication de la dernière, M. Heyne, publia à Goettingue, en 1785, un traité sur le fragment de Simonides que Platon nous a conservé dans son Protagoras; il y distingue chaque vers de ce fragment, ce que le disciple de Socrates avoit négligé de faire. C'est sur ce morceau ainsi disposé et commenté, que Boissonade a fait son élégante traduction. On peut donc affirmer qu'une collection complète des fragmens de Simonides de Céos et des deux autres écrivains grecs du même nom, est encore à faire ; elle mériteroit d'occuper un helléniste, aujourd'hui que l'étude de la langue grecque semble avoir repris en France une nouvelle

activité.

M.

M. de F. d'U. in MILLIN's Annales Encyclopédiques.

* For a more complete collection of the Fragments of, Simonides, we refer our Readers to Gaisford's Poeta Minores Græci, T. 1. and to E. H. Barkeri Epist. Cr. ad Gaisf. in the Classical Journal for additional Fragments to, and for Observations on, those collected by Gaisford.-ED.

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DE CARMINIBUS ARISTOPHANIS

COMMENTARIUS;

AUCTORE G. B.

PARS VII.-[Vid. No. XXXVI. p. 370.]

POST Virorum labores in hac re exercitatorum, duo tantum Carmina Antistrophica in Acharnensibus reperiri possunt. Eosdem tamen Epodica satis superque eluserunt. Inde natæ sunt emen dationes præposteræ. Verum istas exagitare mihi nunquam in animo fuit. Satius est operi, diu nimis deducto, finem imponere. In Acharnensibus igitur moneo esse

y. 208 et sqq. στρ. ? et sic Hermann. de Metr. p. 195–203. 223 et sqq. ἀντιστρ. 5 ed. 2dæ.

v. 263 et sqq. Ita lege
Φαλῆς ἑταῖρε Βακχίου
σύγκωμε νυκτιπεριπλάνητα
ε μοιχὲ παιδέραστ ̓ ἐν
ἕκτῳ σ ̓ ἔτει πρόσειπον
ἔνδημον ἐλθὼν, ἀσμένως
σπονδὰς ποιησάμενος ἐμαυτ
ᾧ πραγμάτων τε καὶ μαχῶν
καὶ Λαμάχων ἀπαλλαγείς·
πολλῷ γὰρ ἐσθ ̓ ἥδιον, ὦ,
κύπτουσαν εὑρόνθ ̓ ὡρικῶς
τὴν Στρυμοδώρου Θράτταν εἰς
τὰ Φελλέως ὑλήφορον

5

10

μέσην λαβόντα, καταβαλόντα α καταγιγαρτῆσαι, Φαλῆς. 14, ὁ δ ̓ αὖ Φαλῆς κατακυπτάζει. Μοχ

V. 3. Vulgo deest v. Id reposui, ne hiatus esset. V. 5. eiç δῆμον. At non ad δῆμον Phales advenit; verum ibi semper adfuit. Sed Δικαιόπολις ab urbe per sex fere annos aberat. Ibid. Vulgo ἄσμενος. Id cum præcedentibus conjungi solet. At rusticus, Δικαιόπολις, non libenter ad urbem venit: fuit tamen libenter ἀπαλλαγείς μαχῶν. V. 10. Vulgo κλέπτουσαν. Intelligere id nequeo. Dedi κύπτουσαν propter verba Sophronis apud Schol. ωρικώς habet Suid. in ipsa voce.

V. 10. Cf. Pauli Silentiarii Epigr. xii. V. 12. Vulgo ἐκ τοῦ Φελλέως. Reposui εἰς τὰ Φελλέως. Luditur hic sensu duplice. Etenim Φελλεὺς erat πετρώδης τόπος: quomodo dici potest res virilis. Μοχ ὑλήφορος audit res muliebris. V. 13. Delevi ἄραντα gl. pravam: quæ debuit esse ἀράμενον propter loca similia apud Dawes. p. 235. necnon Æliani verba, Berglero citata, ex Epist. ix. ἐμέλλησε δ' ἂν τὴν-Θηβαΐδα ἀράμενος μέσην εἶτα ρίψας εἰς τὸ κλινίδιον ἐχέσθαι τῆς σπουδῆς: ubi propter verba Comici

1

σπονδὰς ποιησάμενος prætulerim χεάσθαι τὰς σπονδάς. Ut in gratiam redeas cum puella viam esse facilem et felicem monet Ovidius: Sed lateri nec parce tuo; pax omnis in uno Concubitu : et rursus Oscula da flenti. Veneris da gaudia flenti. Pax erit. Hoc uno solvitur ira modo. Cf. et Eurip. Tro. 674. μι ̓ εὐφρονὴ Χαλᾷ τὸ

δυσμενὲς γυναικὸς εἰς ἀνδρὸς λέχος.

οὗτος αὐτός ἐστιν οὗτος·
βάλλε βάλλε βάλλε βάλλε
παῖε παῖ· τὸν μιαρὸν
οὐ βαλεῖς; οὐ βαλεῖς ;

At

V. 3. Vulgo παῖε παῖε. Αἱ παῖ hic correptum est pro παῖε, sicut 'παῦ pro παῦς. Phot. Πα. τὸ παῦσαι λέγουσι μονοσυλλαβῶς. Vid. Elmsleium ad Herc. F. 1410. in Classical Journal, No. xv. p. 248.

285, 6.

σὲ μὲν καταλεύσομεν η Vulgo σὲ μὲν οὖν καταλεύσομεν ὦ μιαρά: at σέ τοι μιαρὰ κεφαλή. 5 σέ τοι sic geminantur. Vid. Blomfield. ad Heracl. 657. in Quarterly Rev. No. xvii. p. 360. et Elmsl. ad Ajac. 1228. in Mus. Critic. Cantab. Νο. iv. p. 485.

287 et sqq. στρο ? Ita disposuit Hermann. de Metr. p. 191. ed. 297 et sqq. ἀντιστρ. 5 Imæ. Ipse lego in 301, 2. ἐγὼ κατέτεμόν ποτ ̓ ἀστοῖσι καττύματα vice ἐγὼ τοῖσιν ἱππεῦσί ποτ' ἐς καττύματα. At s delevit Elmsl.: quem tamen latuit manifesto pravam esse scripturam κατατεμῶ. Etenim Equites erant commissi anno præeunti. Id minime nesciebat Interpolator; e cujus manu venit

Ιππεῦσι.

294, 5.

σοῦ γ ̓ ἀκούσομαι ; ἀπολεῖ· η Hic as crasin facit cum a. Cf. Lys. κατά σε χώσομεν λίθοις. 116. Eq. 1175. et Ran. 512. Περίο ψομ ̓ ἀπελθόντ ̓.

236.

ἀπολεῖς ἄρα τόνδ'

ἥλικα φιλ ανθρακέα;

338 et sqq.

Hermann. de Metr. p. 360. ed. 1. Reisig. Conject.
Aristoph. p. 210. Bentleius Elmsleiusque falluntur

omues.

στρο

ἀλλὰ νυνὶ λέγ ̓ ὅτι σοι δοκεῖ, ΧΟ. τόν τε Λακεδαίμονιον αὐτὸν, ὅτι

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ἐκσέσεισται χαμᾶζ. ΔΙ. οὐχ ὁρᾷς σειόμενον· ΧΟ. ἀλλὰ μή μοι προς φασιν

ἀλλὰ κατάθου το βέλος. ΔΙ. ὡς ὅδε γε

σειστὸς ἀμένης στροφῇ κτείνετο.

}

Vulgo τῷ τρόπῳφίλον. At syntaxis est. λέγε τε τὸν Λακεδαιμόνιον τρόπον αὐτὸν, ὅτι φίλος σοί ἐστιν. Et sane φίλος legisse videtur Schol. καὶ εἰπὲ ὅτῳ τρόπῳ [lege ὅτι τῶν τρόπων] ὁ Λακεδαιμόνιος ἐστί σοι φίλος. Quis sit ille modus Laconicus exponit Hesych. Λακω

νικὸν τρόπον περαίνειν, παιδεραστεῖν ἢ παρέχειν ἑαυτὸν τοῖς ξένοις. Hoc postremum fecerat Δικαιόπολις, quando illis τὰς σπονδὰς acceperat. In antistrophicis vulgo σειστὸς ἅμα τῇ στροφῇ γίγνεται. MS. B. et Schol. στροφιγγί. Inde erui στροφή κτείνετο : et vice ἅμα τῇ dedi ἀμένης. Etymol. ̓Αμένης-παρὰ τὸ μὴ ἔχειν μένος. Suam impotentiam in prælio Veneris expertus est Δικαιόπολις ; ut alio tempore demonstrabo. Facete igitur, dum ad penem digito intendit, senex rem suam esse tranquillam, diu licet commotam, commonstrat. 342, 3.

οὗτοι σοι χαμᾶζε· καὶ

Vulgo χαμαι. Sed ob sequens et

σὺ κατάθου τὸ ξίφος πάλιν. ζ præcedens χαμάζε, idem hic quoque postulatur.

358 et

385 et sqq. άριστο. } Ita Kust. e Schol.

404, 5, 6, 7. Sic lege versus, quos Bentleius pro senariis dimidiatis habuit.

Εὐριπίδιον ἄκουσον, εἴπερ τῷ ποτε·

Δικαιόπολις καλεῖ κακόσχολά σ'· ΕΥ. Οἶδ ̓ ἐγώ

ΔΙ. ̓Αλλ' ἐκκυκλήθητ ̓· ΕΥ. ̓Αλλ ̓ ἀδύνατον· ΔΙ. ̓Αλλ' ὅμως
ΕΥ. ̓Αλλ' ἐκκυκλήσομαι· ΔΙ. Κατάβαιν ̓ ἀλλ' ἐν σχολῇ·

Vulgo Εὐριπίδιον ὑπάκουσον εἴπες δήποτ' ἀνθρώπων τινί. Suid. εἴπερ ποτ' in Εἴπερ. at Rav. εἴπερ πώποτ' i.e. εἶπες τώ ποτε cujus gl. est ἀνθρώπων τινι. Mox vulgo Δικαιόπολις καλεῖ σε Χολίδης ἐγώ. At ineptum est istud Χολλίδης. Ipse erui καλεῖ κακόσχολα σά. Etenim Euripides scripsit dramata, non minus quoad materiem quam ad artem, aliquatenus κακόσχολα. Certe ad hunc locum respexit Schol. ad 397. τὸ δὲ ἀναβάδην, ἐπὶ ὑψηλοῦ τόπου καθημένος· κακοσχόλως δὲ εἶπε. Luditur igitur in lectione nostra Δικαιόπολις καλεῖ κακόσχολά σ' : quæ sonat idem atque Δικαία ἡ πόλις καλεῖ τὰ σὰ κακόσχολα, vel Δικαιόπολις κακόσχολα καλεῖ σε. Postremo ad v. 4. retuli ἀλλ ̓ οὐ σχολή (quæ vulgo exstant post ἐγω) mutata in ἀλλ ̓ ἐν σχολῇ. Etenim Δικαιόπολις, dum Euripidem καταβάδην in scenam intrare jubet, ne quid detrimenti ille capiat, magnopere timet.

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