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LORD LYTTELTON TO MR. PITT.

DEAR SIR,

Curzon Street, Sunday night,
January, 1765.

THE news Lord Temple brought me to-day from Hayes would have carried me thither to-morrow, if I had not been afraid that too much company would be troublesome to you, in your present state of health. I therefore take this way of assuring you of my joy on so happy an event. Fortune comes to you in the only manner in which you would give her a hearty welcome: she is brought by Virtue, and attended by Honour.

I most heartily congratulate Lady Chatham, Miss Pitt, and your young family, on the agreeable method Sir William Pynsent(') has found of express

(1) Sir William Pynsent, a gentleman of ancient family in Somersetshire, who died on the 12th of January, bequeathed to Mr. Pitt an estate, of nearly three thousand a year. In a letter to Lord Hertford, of the 20th, Horace Walpole says, "Our important day, on the general warrants, is put off for a week, in compliment to Mr. Pitt's gout. Can it resist such attention? You have heard, to be sure, of the great fortune that is bequeathed to him by a Sir William Pynsent, an old man of nearly ninety, who quitted the world on the peace of Utrecht, and, luckily for Mr. Pitt, lived to be as angry with its pendant, the treaty of Paris. I did not send you the first report, which mounted it to an enormous sum. I think the medium amount is two thousand a year, and thirty thousand pounds in money. This Sir William Pynsent-whose fame, like an aloe, did not blow till near a hundred- was a singularity."

ing the sense of the public, and what is at this time the best act of patriotism-helping to pay the public debt.

I am ever, with great truth, Dear Sir,

Your most affectionate humble servant,

LYTTELTON.

M. DE FE'RONCE TO MR. PITT.

Brunswic, ce 1 Février, 1765.

MONSIEUR,

MES sentimens d'attachement et d'admiration pour vous ne me permettent point de me taire, lorsqu'il s'agit d'un évènement qui peut vous être agréable. La démarche noble et généreuse d'un de vos concitoyens à votre égard, a causé la sensation la plus satisfaisante à tous ceux qui ont le bonheur de vous connoître. Ce trait étoit réservé à cette nation respectable, qui, sous votre ministère, est parvenue au comble de la gloire.

Son altesse royale, la Princesse héréditaire, m'a donné ordre de vous faire parvenir les assurances de son estime la plus distinguée, et ses félicitations les plus sincères. Monseigneur le Prince héréditaire se fait une gloire de penser à votre sujet, comme son auguste épouse. Cette union est des plus heureuses, et met le comble à ma joie. Je connois trop votre façon de penser, pour n'être pas persuadé, que vous y prenez vivement part.

Nous avons le bonheur de posséder ici Monseigneur le Duc Ferdinand. Son altesse séré

nissime jouit d'une santé parfaite, après toutes les fatigues essuyées durant six années consécutives. Ce prince est aussi aimable dans la société, qu'il étoit respectable à la tête de vos armées. Il est rempli pour vous, Monsieur, des sentimens les plus distingués et les plus invariable.

Oserois-je me flatter, Monsieur, qu'un éloignement d'un an ne m'aura pas tout-à-fait effacé de votre mémoire? Je vous conjure d'être persuadé, qu'une des époques les plus satisfaisantes de ma vie, a été celle qui m'a mis à même de vous voir, de vous entendre, et de vous admirer.

J'ai l'honneur d'être, &c. &c.

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Je fus retenu au lit par une goute des plus sévères, quand je reçus l'honneur de votre lettre. Jugez avec quelle impatience j'ai conté les momens depuis, (cette même goute me persécutant toujours,) dans l'espérance de reprendre assez de force, pour vous témoigner, de ma propre main, à quel point cette condéscendance si infiniment gra

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cieuse, et ces bontés illimités, dont vous me faites part, d'une manière si obligeante, m'ont portées la consolation et la joie dans le cœur.

Je saisis maintenant le premier moment de convalescence, pour vous supplier de me mettre aux pieds de leurs altesses sérénissimes et royales, avec l'offre le plus humble de mes hommages; renouvellant, en même temps, les respectueuses assurances, que je ne cesserai jamais de mettre ma gloire et mon bonheur en la continuation de leur haute protection, comme aussi de compter pour le premier de mes regrets de n'avoir à leur offrir que le tribut d'une zèle inutile, et d'une admiration aussi infructueuse qu'illimitée.

Puisse le ciel continuer à repandre toutes ses faveurs sur l'heureuse union de ces illustres époux ; mesurant leur bonheur domestique à l'étendue de la renommée de la maison de Brunswic! Le très gracieux souvenir dont Monseigneur le Duc Ferdinand daigne m'honorer me pénétre l'âme de sentimens au dessus de toute expression. Ce que vous me dites, Monsieur, de la santé parfaite de son altesse sérénissime, et de la manière de vivre de ce Prince me touche infiniment. Quel spectacle, en effet, plus intéressant, que de voir ce vainqueur des François, après tous ces immortels travaux, jouissant, dans le sein de sa patrie, des douceurs de la société, et en faisant lui-même les délices! J'ai l'honneur d'être, &c.

W. PITT.

EARL TEMPLE TO LADY CHATHAM.

Half-past one, Friday. [May 10, 1765.]

MY DEAR LADY CHATHAM,

I HAVE kept your servant till now, as Lord Lyttelton appointed to call upon me at eleven; and, in these very wonderful times, I wished to be able to report the result of the conversation.

I now find it to be upon the subject of a meeting proposed to be had at Lord Rockingham's this morning, on the insertion of the name of the Princess of Wales in the Regency bill ('); which was

(1) Early in April, the King was attacked by an alarming illness. Upon his recovery, in a speech from the throne, on the 24th of that month, he proposed to the consideration of parliament, the expediency of vesting in him the power of appointing, from time to time, by instruments under his signmanual, either the Queen, or any other person of the royal family, usually residing in Great Britain, to be guardian of his successor, and regent of the kingdom, till that successor should attain the age of eighteen. A bill being accordingly brought into the House of Lords, Lord Lyttelton moved an address to the King, to name the person he would recommend for regent; which was rejected by eighty-nine to thirty-one. After this, the Duke of Richmond moved, that the persons capable of the regency should be the Queen, the Princess Dowager, and all the descendants of the late King usually resident in England; which was also rejected: but, on the following day, Lord Halifax moved the Duke of Richmond's own words, with the single omission of the Princess Dowager's name: "And thus, she alone," writes Walpole to Lord Hertford, "is rendered incapable of the Regency, and stigmatised by act of parliament ! The astonishment of the world is not to be described. Lord Bute's friends are thunderstruck; the Duke of Richmond almost danced about the House for joy: some palliate it, by

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