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Même quand son valet casse une porcelaine.
A l'univers, le ciel fit ce don précieux

Le jour qu'à la lumière il ouvrit vos beaux yeux.
Apollon vint, guetta l'instant de la naissance,
Se plut à cultiver votre docile enfance;

D'un sexe fier et doux, d'un sexe aimable et faux,
Vous donna les vertus, vous ôta les défauts,
Et, réservant ceux-ci pour faire une coquette,
Vous donna du bon sens, un bon cœur, un poëte.

LORD HERVEY.

ROXANA TO USBECK.

THINK not I write my innocence to prove,
To sue for pity, or awake thy love:

No mean defence expect, or abject pray'rs ;
Thou know'st no mercy, and I know no tears.
I laugh at all thy vengeance has decreed,
Avow the fact, and glory in the deed.

Yes, tyrant, I deceiv'd thy spies and thee:
Pleas'd in oppression and in bondage free;
The rigid agents of thy cruel laws
By gold I won to aid my juster cause;
With dextrous skill eluded all thy care,
And acted more than jealousy could fear.

To wanton bow'rs this prison-house I turn'd,
'And bless'd that absence which you thought I mourn'd.
But short those joys allow'd by niggard fate,
Yet, so refin'd, so exquisitely great

LORD HERVEY.

ROXANE A USBEK.

Je t'écris; ne crois pas que, par un vain détour;

Implorant ta pitié, réveillant ton amour,

Je prétende à tes yeux prouver mon innocence!
Non, je chéris mon crime et brave ta vengeance;
Rien ne pourrait, Usbek, en ces momens d'horreurs,
Ni fléchir ton courroux, ni m'arracher des pleurs.
Je ne m'abbaisse point jusques à la prière;
Roxane fut coupable et Roxane en est fière!

Oui, tyran, j'ai trompé tes esclaves et toi!
Ces ministres hideux d'une barbare loi,
Séduits par mes bienfaits, m'ont vendu leur adresse;
Dans ton esclave, ils ont reconnu leur maîtresse ;
Et, dociles agents de mes secrets desirs,

Trahi ta jalousie et servi mes plaisirs.

Tandis que ton orgueil, comptant sur ma constance, Croyait que, loin de toi, je pleurais ton absence;

Quand, laissant un sérail peuplé de vingt beautés
Tu volais à Paris vers d'autres voluptés;

That their excess compensated their date!

I die! already in each burning vein I feel the pois'nous draught, and bless the pain For what is life unless its joys we prove? And where is joy, depriv'd of what we love?

Yet, ere I die, this justice I have paid To my dear murder'd lover's injur'd shade: Those sacrilegious instruments of pow'r Who wrought that ruin these sad eyes deplore Already with their blood their crimes atone, And for his life have sacrific'd their own.

Thee, though restraint and absence may From my revenge, my curses still attend : Despair, like mine, barbarian, be thy part, Remorse afflict, and sorrow sting thy heart.

defend

Je rendais le bonheur à tes belles captives;
Et, rappellant des jeux les troupes fugitives,
Cette triste prison, uniforme séjour,

Devenait sous mes pas le temple de l'amour.

Tout semblait s'embellir aux yeux d'un nouveau maître.
Un jeune homme charmant, aimé, digne de l'être,
Introduit au harem s'élança dans mes bras....
Tu frémis !... Je voudrais, à tes yeux délicats
Peindre ses traits, son air, ses grâces, sa tendresse;
De nos brûlans plaisirs te décrire l'ivresse;
Plaisirs, hélas, trop courts! ah du moins leur excès
De leur rapidité console mes regrets!

Je meurs! l'heureux poison, qui vabriser mes chaînes,
Préparé par mes mains circule dans mes veines.
Hélas, sans le bonheur que m'importe le jour!
Et le bonheur peut-il exister sans l'amour?

A l'amant trop aimé qu'a massacré ta rage Roxanea pu, du moins, rendre un dernier hommage: Autour de son tombeau ses mânes désolés Ont vu ses meurtriers par mon ordre immolés; Bourreaux de mon amant vous êtes mes victimes, Et votre indigne sang vient d'expier vos crimes!

Et toi que ta puissance arrache à ma fureur, Puisse mon désespoir retomber sur ton cœur ; Que tes jours prolongés prolongent ta souffrance! Je laisse à tes remords le soin de ma vengeance!

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